Le joaillier réalise des bijoux personnalisés en fonction des demandes de ses clients. Il interagit avec eux pour comprendre leurs goûts, préférences et besoins. Puis il dessine des croquis de sa future création. Il cherche en particulier à sublimer les pierres ou les perles qui orneront le bijou final. Une fois le modèle validé, il réalise un dessin technique précisant ainsi tout ce qui est nécessaire au bon montage du bijou (dimensions, matériaux, système d’attache, etc.). Le joaillier peut aussi réaliser une impression 3D ou une maquette en cire de sa création, afin d’avoir une idée la plus précise possible du rendu et du confort de port du bijou.
Une fois le travail de conception fait, le joaillier passe à la fabrication de la monture en métal destinée à recevoir les pierres ou les perles. Comme le bijoutier, le joaillier pratique la fonte à la cire perdue et la composition des alliages de métaux dont il a besoin pour sa création. Il prépare aussi les supports (chatons, tiges, rails, etc.) destinés à recevoir les diamants, rubis, perles et autres joyaux du bijou. Pour cela, il peut par exemple percer ou fraiser la monture pour que le joyau soit parfaitement bien logé.
Une fois la monture prête, le joaillier peut passer la main à d’autres professionnels de la bijouterie, qui se chargeront de terminer et de parachever le bijou. Il peut ainsi avoir besoin des compétences d’un polisseur, d’un sertisseur, d’un émailleur, etc. Et en amont de la création, le gemmologue permet d’identifier les pierres et leur qualité. En très haute joaillerie, il est courant que le joaillier ne se consacre qu’à sa spécialité. Dans des structures plus petites ou moins prestigieuses, la mise en œuvre de ses compétences peut être bien plus étendue.
Le joaillier est attentif au moindre détail, y compris au revers du bijou qui, lui aussi, doit avoir une esthétique agréable. La haute joaillerie française est, d’ailleurs, mondialement connue pour cela. Le travail sur des pièces de très petite taille implique d’avoir des gestes sûrs, précis, et de savoir se bien concentrer.
Le joaillier est doté d’une imagination débordante qui lui permet de réaliser des projets sur commande, à partir de dessins ou d’idées. Grâce à sa sensibilité, il conceptualise aisément les formes et les volumes pour avoir un aperçu du rendu final de ses bijoux. Il réalise une veille sur les tendances du marché afin d’adapter ses créations à ce dernier.
En joaillerie, la dimension du conseil est importante. En effet, les clients arrivant avec des pierres (acquises ou de famille) ont besoin de savoir comment au mieux les mettre en valeur et avec goût. Le joaillier est à même d’imaginer comment le faire en fonction de leur poids, de leur pureté, de leur couleur, de leur taille ou même, de leur histoire.
Les joailliers peuvent travailler dans des ateliers indépendants, des boutiques spécialisées, ou pour des maisons de joaillerie renommées. Certains choisissent également l'entrepreneuriat en ouvrant leur propre atelier.
Le joaillier commence généralement comme salarié. Avec l’expérience, et la reconnaissance de ses pairs, il peut évoluer comme chef d’atelier ou bien choisir de se mettre à son compte, le plus souvent en sous-traitance de maisons de haute joaillerie.
La joaillerie française est réputée mondialement, et ce, depuis des siècles. La production est d’ailleurs très largement tournée vers l’export. Aussi, le joaillier particulièrement doué n’a-t-il aucun mal à trouver une place dans des maisons de luxe françaises, mais aussi étrangères.
Généralement, bijouterie et joaillerie se confondent, car métal et pierres/perles entrent souvent dans la conception d’un bijou. Les formations initiales préparent d’ailleurs à la conception globale d’un bijou. Il est possible de se spécialiser par la suite. L’impression 3D pour le prototypage et toutes les autres pratiques numériques innovantes enrichissent de plus en plus la pratique du métier, réduisent les coûts de production et permettent d’être encore plus créatif.