Le jardinier du patrimoine est responsable de l'entretien régulier des jardins historiques. Cela comprend la taille des arbres, arbustes et haies, la tonte des pelouses, l'entretien des massifs floraux, la plantation des végétaux, la gestion des allées et des chemins, l’arrosage, etc. Il veille à maintenir l'équilibre écologique du jardin en utilisant des méthodes respectueuses de l'environnement et du lieu.
En collaboration avec son équipe et le jardinier en chef, le jardinier du patrimoine participe à la conception et à l'aménagement de jardins historiques. Pour cela, il peut s’appuyer sur des documents d’archives afin de redonner au jardin son authenticité première. L’art du jardin « à la française », notamment, n’a pas de secrets pour lui (taille des buis, art topiaire, massifs floraux, mosaïcultures, etc.).
Le jardinier du patrimoine travaille souvent dans des domaines dotés de leurs propres serres. Ses missions consistent donc aussi à préparer les plantes annuelles, bisannuelles et vivaces qui viendront ornementer les jardins : semis, boutures, greffes, protection contre les parasites, etc.
Le jardinier du patrimoine possède de bonnes connaissances en horticulture, en botanique, en pédologie (connaissance des caractéristiques des sols), en hydrologie relevant de savoirs anciens ou de technologies plus novatrices. Il sait les mettre en pratique et les transmettre.
Le jardinier du patrimoine a un bon esprit d’observation pour suivre le développement des plantes tout en étant capable d’imaginer l’aspect qu’aura le jardin plusieurs mois voire plusieurs années plus tard. Il a un sens aigu de l'esthétique, du détail et de l’harmonie. Il sait choisir les végétaux et les agencements les plus appropriés en fonction des couleurs, des fleurs, des feuillages, etc. Par ailleurs, le jardinier du patrimoine est capable de s'adapter à des situations variées : la météo, les nuisibles, la diversité des travaux à réaliser, etc. Il suit le rythme de la nature et des saisons, et s’y conforme avec patience.
Parce qu’il travaille dans des jardins d’exception, le jardinier du patrimoine est particulièrement sensible au patrimoine et connaît l’histoire des jardins, au fil des époques et des tendances. Il peut être amené à effectuer des recherches historiques pour retrouver des plans ou des documents d'époque.
Le jardinier du patrimoine exerce principalement en extérieur, quelle que soit la météo. En période de forte chaleur, les horaires de travail peuvent être décalés (plus tôt le matin ou plus tard le soir) pour bénéficier de davantage de fraîcheur et pour mieux s’adapter au rythme des végétaux. Le travail est souvent réalisé en équipe. Une bonne condition physique est requise.
Être jardinier du patrimoine relève du corps des métiers d’art du ministère de la Culture dans la spécialité « végétaux ». En fonction du grade visé - chefs de travaux d’art (catégorie A), technicien d’art (catégorie B) ou adjoint technique des administrations de l’État (catégorie C) - le candidat doit passer et réussir un concours de la fonction publique. Sans cela, il est possible de devenir jardinier du patrimoine sous le statut de contractuel ou de vacataire.
L’art des jardins fait pleinement partie du patrimoine de la France et de nombreux touristes viennent les visiter tous les ans. Les domaines de prestige tels Versailles et Trianon sont souvent en recherche de jardiniers compétents et passionnés de nature, d’histoire et de patrimoine.
Le métier de jardinier du patrimoine requiert un réel engagement pour la préservation et la valorisation du patrimoine végétal. Il permet de contribuer à la sauvegarde de sites historiques et à la transmission des savoir-faire liés aux jardins anciens.