Selon les souhaits du client, le fabricant de girouettes et d’éléments de faîtage commence par réaliser un dessin. Une girouette est constituée de plaques en métal et sert à indiquer la direction du vent. Les formes les plus répandues de girouettes sont le coq et la flèche, mais il peut y en avoir beaucoup d’autres : animales (colombe, chat, cheval ou même dragon), végétales, divers objets (navire, voiture, etc.) ou même des petites scènes. Selon la demande, le fabricant peut aussi reproduire des pièces anciennes. La girouette doit rester légère, elle ne doit pas peser sur la couverture et la charpente, et être sensible à la force du vent. Il faut donc déterminer le poids de chaque partie de métal.
Le fabricant de girouettes, parfois aussi appelé girouettier, reporte le dessin sur une plaque de zinc, de cuivre ou de laiton. Il découpe la plaque de métal à l’aide d’une machine-outil ou d’une cisaille, en suivant le dessin. Beaucoup de motifs sont ajourés – des vides sont créés. Il faut donc faire attention à bien suivre le tracé du dessin et à ne pas découper les parties devant rester pleines. Les points cardinaux (Nord, Sud, Est, Ouest) sont réalisés de la même manière. Après avoir poncé les plaques, le fabricant de girouettes doit ensuite souder les parties entre elles avant de les monter sur l’axe vertical (appelé aussi pivot, ou queue). Il s’agit d’assurer l’équilibre de l’ensemble et de garantir la rotation de la girouette au gré du vent, tandis que l’axe des points cardinaux doit rester fixe. Si besoin, il procède à des finitions : ponçage fin, patine, etc.
Le fabricant peut aussi réaliser les éléments de faîtage, qui ornent la toiture : épi de faîtage, œil de bœuf, lucarnes, arêtes, cartouches (élément décoratif pouvant intégrer des motifs, un blason, une devise), etc. Le faîtage correspond à la ligne où se rencontrent les deux versants du toit. Les ornements, comme les épis, sont placés aux extrémités, d’autres, comme les crêtes, sont installés le long du faîtage.
Certains de ces éléments peuvent être en volume. En plus de découper des plaques de métal, comme pour la girouette, le fabricant repousse le métal pour lui donner sa forme finale. Les éléments de faîtage, notamment les épis, peuvent être aussi réalisés en terre cuite. Dans ce cas, le fabricant moule ou modèle l’argile, avant de la faire cuire et de la décorer ou non d’émail.
Le fabricant de girouettes et d’éléments de faîtage peut ensuite se charger de l’installation de la girouette ou des éléments de faîtage sur le toit de son client. Il crée alors une embase, c’est-à-dire une partie métallique conique qui chevauche le faîtage. L’axe comportant la girouette et les points cardinaux est ensuite inséré dans cette embase. La pose peut cependant être aussi effectuée par un couvreur ou un charpentier.
Il faut savoir faire preuve de création et avoirs un sens artistique. Les demandes des clients peuvent être très diverses, et il faut savoir s’adapter.
Le fabricant de girouettes et d’éléments de faîtage doit savoir travailler le métal : le scier, le découper, le repousser, le poncer et le souder. Il doit faire preuve de minutie dans la découpe et respecter le poids final de l’ensemble. Il peut également être amené à travailler l’argile, selon la demande du client, pour réaliser les éléments décoratifs, et les recouvrir d’engobe (une glaçure) avant de les cuire.
La maîtrise du dessin est essentielle. Il faut avoir une bonne connaissance de la géométrie et de la physique : calcul de poids, rapport de forces, orientation des points cardinaux.
Le fabricant de girouettes et d’éléments de faîtage travaille principalement en atelier, mais s’il s’occupe de la pose finale, il se rend également sur les chantiers. Il est au contact des clients. Il s’agit le plus souvent d’entreprise artisanale unipersonnelle (sans salariés) ou d’une TPE (moins de 10 salariés).
La clientèle d’un fabricant de girouettes et d’éléments de faîtage est constituée principalement de particuliers ou d’entreprises, comme des restaurants, mais aussi des collectivités pour les mairies, les édifices religieux, ou encore, les bâtiments liés au patrimoine pour réparer ou reproduire une girouette ancienne.
Il n’existe pas de formation spécifique à la fabrication de girouettes et autres éléments de faîtage, mais le travail du métal peut s’acquérir dans les formations de ferronnerie et de métallerie.