En premier, le diamantaire choisit les pierres, il examine avec précisions les formes brutes du diamant. Son état naturel est décisif pour son usage futur. Il marque ensuite la pierre à l’aide d’un feutre à l’endroit où il devra la scier.
Le tailleur sépare la pierre en deux ou plusieurs morceaux : c’est ce qu’on appelle le clivage. Ils vont pouvoir être taillés grâce à une lame en fer ou en acier. Les gestes du diamantaire impliquent beaucoup de précision et de minutie pour séparer la pierre sans la briser. Le diamant étant reconnu comme étant la pierre la plus dure au monde, le diamantaire doit cliver la pierre sur ses parties les plus faibles.
Le débrutage consiste à enlever de la matière, pour obtenir les proportions finales de la pierre et préparer la surface où les facettes seront créées. Il faut arrondir méticuleusement les parties qui ne seraient pas encore lisses à l’aide d’une machine à débruter. Poli à l’aide d’un autre diamant, la pierre est taillée grâce à des machines performantes manipulées avec minutie. À cette étape, le diamant prend pratiquement sa forme définitive. Cette tâche est donc très importante. Dans certains ateliers, elle est confiée au débruteur, un salarié en charge de cette opération.
Enfin, pour donner toute la valeur, et déployer la puissance du feu du diamant, le diamantaire procède au facettage. Il s’agit du choix du nombre de facettes : plus le diamant en possède, plus ses propriétés optiques sont libérées. À l’aide d’un disque en acier, enduit de poudre de diamant, le diamantaire polit la surface pour créer les facettes. Il existe plusieurs types de facettage : la mise en huit ou « huit-huit » qui crée seize facettes, la taille brillant, la taille rose avec des facettes triangulaires, la taille poire, etc. Pour donner l’éclat final à la pierre, le diamantaire polit chaque facette, pour qu’elles réfléchissent la lumière. C’est ce qu’on appelle le brillantage.
Le travail du diamant nécessite une très bonne vision pour opérer des gestes précis sur une matière très noble. Le diamantaire doit avoir la capacité de juger de la valeur du diamant au visuel.
Tailler le diamant exige de la précision et de la rigueur. Chaque geste est d’une responsabilité rare. Cela demande d’avoir un esprit organisé qui prévoit et ordonne les différentes manipulations.
Le diamantaire possède des connaissances pointues sur les diamants, pour savoir juger de leur valeur. Pour asseoir sa renommée, le diamantaire doit être de bon conseil grâce à ses connaissances scientifiques (éclat, indice de réfraction, histoire de la taille du diamant).
Le diamantaire exerce pour les marques de luxe. C’est un métier exigeant qui nécessite des déplacements. Le diamantaire peut suivre le parcours de la pierre depuis son lieu d’extraction, jusqu’au laboratoire de gemmologie où il est expertisé, et finalement dans son atelier, jusqu’à ce que la pierre soit sertie.
Le diamantaire peut avoir sa propre taillerie, tout en répondant à des appels à projets. Il peut aussi travailler avec des joailliers ou des lapidaires, ou encore au sein d’un atelier de haute joaillerie.
Maniant cette matière précieuse, et pratiquant un métier rare, le diamantaire est convoité, et son expérience sur cet art de précision lui vaut d’être appelé par de grandes marques de luxe.
Les formations sont très rares pour ce métier, malgré l’essor constant du secteur de la joaillerie. La plupart des diamantaires se forment auprès de professionnels qui acceptent de transmettre leur savoir. Issu de formations comme gemmologue ou lapidaire option diamant, le diamantaire peut avoir plusieurs missions telles que la taille de pierres précieuses, le négoce, ou encore l’expertise et évaluation de la valeur des pierres.