L’ardoisier estime l’ampleur du chantier en fonction du type de toiture, ou s’il s’agit de l’installation d’une toiture neuve ou bien d’une rénovation (évaluation des dégâts notamment). Il doit effectuer un traçage déterminant précisément l’emplacement des différents éléments à poser.
Sur les petits chantiers, il peut être chargé du montage des échafaudages et de toute la mise en sécurité préalable du chantier (filets pare-chute, garde-corps, point d’ancrage, etc.). En revanche, sur les chantiers de très grande envergure, une entreprise spécialisée en montage d’échafaudage intervient généralement.
Sur la charpente, l’ardoisier installe le support adapté (liteaux, voliges jointives). Il sélectionne les ardoises en fonction de leur qualité. Puis il les taille à l’aide d’une enclume et d’un marteau d’ardoisier (un outil plat avec une partie en pointe et un tranchant) et selon différentes formes (rectangles, losanges, ronds, écailles…) selon le type de couverture. L’ardoisier adapte les techniques de pose au type de toitures (nombre de versants, pente du toit, type de charpente) et des ornements possibles (sur les plus ouvragées, on peut trouver des lucarnes, des œils-de-bœuf, etc.). La pose clouée ou la pose au crochet sont plus répandues.
Comme tout travail de couverture, l’ardoisier pose également les gouttières et descentes d’évacuation des eaux de pluie.
Le métier d’ardoisier requiert une bonne condition physique : port de charges lourdes, résister aux intempéries et de travailler dans des postures parfois inconfortables (penché, à genoux, en surplomb du vide, etc.). Il travaille en hauteur, et ne doit pas être sujet au vertige.
L’ardoisier peut intervenir sur des toitures anciennes, parfois de monuments historiques. Il montre un intérêt pour le bâti ancien. Il comprend l'importance de préserver l'authenticité des bâtiments anciens tout en assurant leur durabilité. Aussi fait-il preuve de précision et de rigueur afin de garantir une bonne étanchéité et une esthétique agréable de l’ouvrage une fois terminé.
L’ardoisier doit avoir un bon niveau de géométrie et de calculs. Il doit également savoir lire un plan d’architecture.
L’ardoisier travaille généralement à l’extérieur, sur des chantiers en hauteur. Il ne doit pas souffrir du vertige et être respectueux des consignes de sécurité. Il peut travailler en équipe, y compris avec d’autres corps de métiers (charpentier, maçon), et est amené à effectuer de nombreux déplacements pour ses différents chantiers.
La plupart des ardoisiers travaillent dans des entreprises artisanales, en tant que salarié ou dirigeant.
Après quelques années d’expérience, il est possible de devenir chef de chantier ou de créer sa propre entreprise.